Un capitaine de police a mis fin jeudi matin à ses jours dans son bureau, à Paris (VIIe), le troisième suicide de policiers en trois jours. Le capitaine, récemment affecté à la direction de sécurité de proximité de l'agglomération parisienne (DSPAP) et en poste dans cet arrondissement de la capitale, a retourné son arme de service contre lui, selon les premiers éléments de l'enquête, se blessant mortellement au ventre. On ignorait peu avant 10 heures les raisons de son geste. En l'espace de trois jours, c'est le troisième suicide de policier. À Denain (Nord) mardi, un policier d'une trentaine d'années s'est suicidé avec son arme de service dans les toilettes du commissariat. Le même jour, un haut fonctionnaire de la police judiciaire parisienne, le contrôleur général Noël Robin, a également mis fin à ses jours à Saint-Germain-Laxis (Seine-et-Marne). Les suicides sont un problème récurrent dans la police et leur taux est un peu plus élevé que celui de la moyenne de la fonction publique et que la moyenne nationale, selon les études réalisées à ce sujet. Après un pic en 1996 de 71 suicides de policiers, leur nombre est depuis estimé à une cinquantaine par an. Ils sont pris très au sérieux par l'administration policière et le ministère de l'Intérieur. Depuis le début de l'année 2013, des « pôles de vigilance » destinés à prévenir ces actes ont été installés dans chaque département en application d'une circulaire du directeur général de la police nationale (DGPN) datant de fin 2012. Leur objectif est « d'améliorer la prévention du suicide » dans un esprit de « partenariat » entre hiérarchie, psychologues et assistants sociaux notamment.
Modifié par Thomas, 29 janvier 2015 - 21:14.