ne retrouvant pas le sujet dans la section "article de presse", je copie / colle ici :
"Merci la police", écrit-elle avant de se suicider
"Le Point" révèle le contenu d'un courrier accusateur laissé par une policière à l'encontre de sa hiérarchie avant de se suicider le 7 avril.
"Merci la police".
C'est ainsi que débute la lettre posthume de Marie-Christine, gardien de la paix à Nantes, dont le Point.fr a pris connaissance.
La policière de 38 ans a laissé cette lettre à sa famille avant de se saisir de son arme de service et de mettre fin à ses jours dans la nuit du 6 au 7 avril.
C'est le septième suicide de policier depuis le début de l'année.
Le courrier dans lequel elle met en cause sa hiérarchie a été saisi par la gendarmerie et remis au procureur de la République.
Si les causes d'un suicide sont toujours complexes et multiples, elles sont aussi liées à la profession que l'on exerce.
Et dans le cas du métier de policier, il semble que cela soit un terrible accélérateur du passage à l'acte.
Stress, tension, heures de nuit... ne sont pas sans conséquence sur la cellule familiale.
Le suicide de Marie-Christine ne déroge pas à cette règle.
La policière, qui a connu une dépression avec suspension, deux ans plus tôt, de son pistolet Sig Sauer, connaissait en effet des problèmes d'ordre financier et affectif, comme elle en a fait état, elle-même, dans son courrier.
Des problèmes familiaux que l'institution policière mettra sans doute en avant comme explication à son suicide.
Il n'empêche, la gardienne de la paix dénonce aussi dans son courrier l'acharnement hiérarchique dont elle a fait l'objet et qui serait l'une des raisons l'ayant poussée à commettre l'irréparable.
"Il ne m'a pas fait de cadeau"
Le commissaire divisionnaire Thierry Guion de Meritens, patron du commissariat de Nantes, est directement visé.
Selon elle, il serait directement responsable de l'absence d'évolution de sa carrière.
La policière s'était déjà plainte à plusieurs reprises auprès de ses proches du mauvais traitement que ce fonctionnaire lui aurait infligé, évoquant notamment des brimades à son encontre dont notamment une dans une affaire privée.
"Il ne m'a pas fait de cadeau", avait-elle pour habitude de répéter à sa famille.
Elle le réitère dans sa lettre.
"Elle disait qu'il lui mettait des bâtons dans les roues", confie un des ses proches.
Dans sa lettre, la policière explique avoir vécu comme une injustice le refus de sa hiérarchie de la sélectionner cette année parmi les renforts saisonniers sur la côte atlantique.
Une mission qu'elle remplissait pourtant jusque-là.
Ce qui avait pour avantage d'améliorer son ordinaire et lui faisait changer d'air.
À la fin de sa lettre, la policière demande à sa fille d'annoncer son décès sur Facebook.
Un courrier qu'elle a signé de ses initiales en majuscule : MC.