Suicide d'un haut-fonctionnaire, sous-directeur des affaires financières de la PJ parisienne
Le Monde.fr avec AFP | 02.04.2013 à 20h54 • Mis à jour le 02.04.2013 à 21h00
Noël Robin, qui était sous-directeur depuis quelques années, a notamment dirigé la brigade financière de la PJ de la préfecture de police de Paris, ainsi que la brigade criminelle.
Le sous-directeur des affaires économiques et financières (AEF) à la police judiciaire (PJ) parisienne, Noël Robin, qui a supervisé de grands dossiers politico-financiers, dont l'affaire Bettencourt, a mis fin à ses jours mardi 2 avril.
Le haut-fonctionnaire, contrôleur général âgé de 55 ans, a été retrouvé mort peu après 17 heures à Saint-Germain-Laxis (Seine-et-Marne). Il se serait suicidé par balle à l'aide d'une arme administrative, selon les tout premiers éléments de l'enquête, dans un véhicule de police banalisé, pour une raison indéterminée.
Une enquête a été confiée à la PJ de Versailles (Yvelines), a-t-on précisé, afin de faire la lumière sur les circonstances et raisons de ce drame. Il a été ressenti avec douleur à la police judiciaire où il était "connu et très apprécié", selon plusieurs sources policières, certaines avançant des raisons "a priori personnelles". "Rien ne laissait présager un tel drame", ont dit d'autres sources, évoquant un homme "très équilibré" et "faisant le poids".
BETTENCOURT, PIERI, LE "GANG DES BARBARES"...
M. Robin, qui était sous-directeur depuis quelques années, a notamment dirigé la brigade financière de la PJ de la préfecture de police de Paris, ainsi que la brigade criminelle. Il a à ce titre dirigé et supervisé de grandes affaires et scandales politico-financiers de ces dernières années, dont la plus récente est l'affaire Bettencourt. Il a également été le "tombeur" de l'ex-nationaliste corse Charles Pieri, avec le juge parisien Philippe Courroye.
En janvier 2004, M. Robin a été nommé chef de la brigade criminelle, toujours à la PJ parisienne, et a supervisé l'enquête sur le "gang des barbares" où le travail de la police avait été critiqué par la famille de la victime, le jeune juif Ilan Halimi. En septembre 2007, il rejoint la direction de la PJ parisienne en étant sous-directeur des services territoriaux puis, en septembre 2009, sous-directeur des AEF, où il a supervisé l'enquête Bettencourt menée par la brigade financière. Très indépendant d'esprit, très discret aussi, il était considéré par ses pairs comme un grand professionnel.