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Décès de Sylvia J. de la CTCSR 93

suicide 93

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6 réponses à ce sujet

#1 Cdiste

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Posté 10 septembre 2018 - 08:21

Lagny-sur-Marne : une policière de Seine-Saint-Denis se tue chez elle avec son arme de service
LE PARISIEN.FR
 
Le drame serait dû à des soucis personnels.
Une policière de 22 ans s’est suicidée chez elle, à Lagny-sur-Marne, vendredi soir, avec son arme de service, suite à des soucis d’ordre familial et personnel. La jeune femme était en poste à la Compagnie Territoriale de Circulation et de Sécurité Routière (CTCSR) de Seine-Saint-Denis, après avoir quitté le service de garde du dépôt du Palais de Justice de Paris en 2017.
 
« Une cinquantaine de policiers se donnent la mort chaque année, à leur domicile ou dans leurs services, avec leur arme ou pas. Et aucune solution pérenne n’est apportée », déplore Eddy Sid, porte-parole d’Unité SGP Police pour l’Ile-de-France. Avant de déplorer que l’on puisse faire le lien entre son décès et la belle affaire qu’elle venait de réaliser avec des collègues : « Je trouve cela écœurant ». Dans la journée précédant le drame, ils avaient interpellé deux hommes de 23 et 25 ans, pour conduite sous stupéfiants, et saisi près de 400 000 euros en liquide dans leur véhicule.

Modifié par Thomas, 11 mai 2020 - 21:18.

 
 
« J'ai été enfant de choeur et militant socialiste. C'est dire si j'ai entendu des conneries »
Michel Audiard

#2 éternité

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Posté 10 septembre 2018 - 09:40

22 ans.......  :drapeaublanc:  :drapeaublanc:  :drapeaublanc: Quelle horreur. 

Mes pensées vont à sa famille, ses amis et collègues.

Courage à tous...

:crying:  :crying:


Modifié par éternité, 11 septembre 2018 - 10:53.


#3 gwadaboy

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Posté 10 septembre 2018 - 10:24

R.I.P
Le coup le plus rusé que le diable ait réussi, c'est de convaincre tout le monde qu'il n'existe pas.

#4 alex94

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Posté 10 septembre 2018 - 10:37

Elle venait de faire parler d'elle pour avoir eté parmi  les agents interpellateurs de deux mecs avec un sac contenant 460000 eur...

bref quel tristesse...



#5 dabar

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Posté 10 septembre 2018 - 21:59

Ça me fait mal au ventre de lire cela, mal au coeur et mal à l'âme.
Quelle tristesse....pas de mots...

Repose en paix jeune fille

Modifié par dabar, 10 septembre 2018 - 21:59.

Ni Français Ni Breton, Malouin.

#6 shield

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Posté 11 septembre 2018 - 15:44

RIP

Trop d'indifférence chez nous, de plus en plus!!!!!



#7 Thomas

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Posté 11 mai 2020 - 21:17

À Bobigny, enquête classée sans suite après le suicide d'une policière
Sylvia, 22 ans, s'est tuée avec son arme en 2018. L'enquête de L'IGPN évoque des soucis « personnels » et souligne l'ambiance désastreuse dans son service. Par Marc Leplongeon et Aziz Zemouri
Publié le 18/10/2019 à 17:32 | Le Point.fr
 

Après le suicide de Sylvia, en septembre 2018, l'IGPN a mené son enquête dans la compagnie territoriale de circulation et de sécurité routière du 93 (photo d'illustration).

© Gilles Targat / Gilles Targat / Photo12

Le message, publié sur Facebook un jour après le suicide de Sylvia, est pour le moins maladroit. Au-dessus d'un lien internet renvoyant vers une cagnotte en ligne, Samuel*, un collègue de la jeune policière qui venait de se tuer avec son arme de service écrit : « Aidez notre collègue partie si tôt. Aidons sa famille et faisons-lui un dernier honneur. Mon coéquipier et moi lui avons fait passer une excellente dernière journée en ce vendredi 7 septembre 2018, même si nous ne nous sommes pas rendu compte de quoi que ce soit durant cette journée riche en émotions… On en est navrés. »

En dessous, une photographie du visage souriant et des yeux pétillants de Sylvia, comme ils n'étaient plus apparus depuis des mois à son service. Car, sur ce point, les témoignages sont unanimes : il y a bien longtemps que la jeune policière, amaigrie et les traits fatigués, ne souriait plus. Épuisée par ses horaires et surtout une vie personnelle compliquée. Elle venait de reprendre le travail la veille après un long arrêt maladie, qu'elle multipliait depuis quelque temps. Contrainte, le jeudi, de rester à l'intérieur des murs – le médecin n'avait pas encore communiqué au service son bulletin de reprise –, Sylvia n'avait été réarmée et autorisée à sortir sur la voie publique que le vendredi matin. Le soir même, elle se donnait la mort avec son pistolet.

  Enquête ouverte à l'IGPN

Le jour de son suicide, Sylvia avait réalisé, avec ses deux coéquipiers du jour, Samuel et Abdel*, une des saisies les plus impressionnantes jamais faites par leur unité, la compagnie territoriale de circulation et de sécurité routière du 93 (Seine-Saint-Denis) : 488 270 euros en liquide, trouvés dans une voiture contrôlée le long de l'autoroute. Pas mal pour des policiers dont le cœur de métier est normalement de faire de la répression routière… C'est de cette opération que parlera Samuel deux jours plus tard sur les réseaux sociaux lorsqu'il dira avoir fait passer une « excellente dernière journée » à sa collègue.

Sauf que, Radouane M., une des deux personnes interpellées dans la voiture avec les espèces, tient une tout autre version devant le juge. « Ils nous ont directement braqués et menottés. Ils ont fouillé le véhicule. Ils ont trouvé les sacs. Y en avait un dans le coffre et un côté passager arrière, raconte-t-il. Ils ont vu l'argent. Ils étaient trois policiers, deux hommes et une femme. La femme a dit : J'appelle les renforts. Un autre a dit : Non, n'appelle pas ! Ils ont pris des liasses d'argent. La femme a dit : Qu'est-ce que vous faites ? » Il a répondu : T'as rien vu. Après, ils sont allés vers leur véhicule, et c'est là qu'ils ont appelé des renforts. J'ai voulu porter plainte au commissariat de Bobigny, mais ils n'ont pas voulu. »

 

Et le suspect, placé en détention provisoire, d'ajouter : « J'ai dit au commissariat que la femme n'était pas d'accord pour qu'ils prennent l'argent, mais personne ne m'a cru. Quand ils m'ont interpellé, on n'était que tous les cinq. Je leur ai dit que j'allais porter plainte contre eux, mais les deux hommes m'ont dit : Ferme ta gueule ! C'est là que la femme est intervenue en leur demandant ce qu'ils faisaient. »

Lettre anonyme

Une diversion d'un suspect promis à de longues années de prison ? Peut-être. Mais, le 23 octobre 2018, l'Inspection générale de la police nationale (IGPN) reçoit à son tour un curieux courrier anonyme, lequel dépeint l'ambiance catastrophique au sein de la compagnie, la rédaction de faux PV, et assure – sans preuve – que de l'argent a été volé à l'occasion de la saisie des 488 270 euros. Une enquête est ouverte pour vol, faux en écriture publique et harcèlement moral. Les bœufs-carottes enchaînent les auditions.

Lire aussi Des policiers soupçonnés de s'être « servis » dans le butin de « blanchisseurs »

 

« Je me rappelle m'être demandé pourquoi il n'y avait pas un compte rond à 500 000. Je me suis dit que ce devait être la paye du chauffeur », témoigne ainsi un brigadier-chef, qui jure cependant que le suspect ne lui a jamais parlé d'argent volé : « Il ne m'a rien dit de tel, je suis formel là-dessus. (…) S'il m'avait dit ça, je ne l'aurais certainement pas cru et je lui aurais conseillé d'aller déposer plainte rue Hénard, dans le 12e. »

Les « cow-boys » de la sécurité routière

Les enquêteurs de l'IGPN s'aperçoivent vite que les auditions des effectifs de police ne leur permettront pas d'en apprendre davantage sur les faits présumés de vol ni sur les conditions qui auraient pu expliquer le suicide de Sylvia. Cette dernière, très fragile sur le plan psychologique, avait été désignée tutrice de son grand-père à Toulon et faisait des allers-retours tous les week-ends. Selon son petit ami, elle avait été internée une semaine en psychiatrie juste avant de reprendre le travail.

Les gardiens de la paix entendus vont, en revanche, s'attarder longuement sur leurs conditions de travail et le comportement des deux coéquipiers de Sylvia, Samuel et Abdel, et le numéro deux de la compagnie, le major D, détestés par une grande partie des troupes. Samuel et Abdel ? « Des effectifs dangereux, lâche l'un d'eux. Ils sont venus dans cette unité pour faire du stupéfiant, le routier ne les intéresse pas. (…) Ils ont des pratiques déviantes. Par exemple, j'ai vu Abdel cacher des kits stups positifs sur lui et les ressortir lors de contrôles », affirme l'un d'eux.

 

« Ils partaient régulièrement à deux effectifs à la courette, dans des cités. Ils mettaient ainsi régulièrement en péril la sécurité des effectifs. Nous nous retrouvions régulièrement dans des situations dangereuses à cause de leur comportement », ajoute-t-il. Le gardien continue : « Nous étions à ne plus vouloir tourner avec eux. C'est pour cette raison qu'ils étaient régulièrement ensemble, avec un effectif jeune, auquel ils pouvaient, dès lors, imposer leurs méthodes ». Sylvia elle-même les appelait les « cow-boys », comme le montrent les échanges SMS retrouvés par les enquêteurs.

« Climat de terreur », « boule au ventre », etc.

Samuel et Abdel affirment, eux, avoir accueilli Sylvia au sein de leur équipage alors que la jeune femme, en raison de sa fragilité et de ses très fréquents arrêts maladie, peinait à trouver sa place dans le service. « Climat de terreur », « boule au ventre »… Lorsque Sylvia se suicide, en septembre 2018, l'ambiance est si détestable que le geste de la jeune femme laisse craindre une « contagion » parmi ses collègues. De fait, l'un d'eux, pour des raisons strictement personnelles, tente à son tour de mettre fin à ses jours. Quant à Samuel et Abdel, ils sont tellement haïs qu'ils sont transférés à la nuit pour éviter qu'ils ne côtoient le reste des effectifs.

Lire aussi Le combat d'une policière violée pour réintégrer la police

Le major D, lui, les apprécie beaucoup : « Il leur laisse faire tout ce qu'ils veulent. Ils travaillent en civil avec des véhicules banalisés (alors que tout le monde est en tenue) », peste un policier. Les errements des deux hommes sont signalés à la hiérarchie, qui ne fait rien : « Le major n'en a pas tenu compte, car ce qui importait pour lui, c'était les chiffres qu'ils apportaient à la compagnie. C'est à partir de ce moment-là qu'ils se sont sentis plus à l'aise. Sur des contrôles, ils se mettaient carrément au milieu de la chaussée et ils filtraient la circulation et observaient les conducteurs. Ils faisaient du contrôle au faciès en les désignant de leur stop stick. C'était déplorable pour l'image de la police », tacle un autre.

Lequel pourfend sa hiérarchie : « [Samuel et Abdel] procédaient à des fouilles de véhicules alors qu'ils n'ont pas la qualification d'OPJ. Ils faisaient descendre les conducteurs et passagers et les fouillaient. Quand ils ne trouvaient rien et que la personne ne leur revenait pas, ils faisaient monter la pression pour pouvoir interpeller pour un outrage rébellion. (…) À la suite de ces comportements, plusieurs collègues ont refusé de signer des procédures initiées par eux. Ils ont été réprimandés par le major. »

Pour le major, les effectifs qui travaillent sont mal traités par les collègues

Le major, que les gamins de cités appelaient « nazi » ou « pitbull » dans sa précédente affectation, vante sans cesse les chiffres de ses protégés et affirme aux autres qu'ils devraient les « remercier » car ce sont eux qui ramènent la prime de fin d'année. « C'était très dévalorisant pour le reste de la brigade », se plaint un gardien. La devise préférée du major ? « Diviser pour mieux régner. Il le disait de façon régulière », assure un policier. Un autre s'emporte : « Nous avons de très bons chiffres, mais (…) ils n'ont pas empêché le major de nous traiter de fainéants, que nous ne savions pas travailler et qu'au lieu d'entrer dans la police nous aurions mieux fait d'aller à La Poste. »

Entendu à son tour, le major D s'est défendu d'être un tyran et a évoqué une « cabale syndicale » menée contre lui. « C'est un problème récurrent à la compagnie territoriale de circulation et de sécurité routière. (…) Les effectifs qui cherchent à travailler sont traités durement par leurs collègues beaucoup moins motivés. » Et l'homme d'ajouter, au sujet de Samuel et Abdel : « La haine que leur manifestent les autres effectifs, je parle bien de haine parce que le mot hostilité ne serait pas assez fort, les touche beaucoup. (…) En ce qui me concerne, je n'ai jamais rien constaté d'anormal dans leur façon de travailler. »

La hiérarchie soutient les deux gardiens de la paix

Auditionné par l'IGPN, le capitaine à la tête de la compagnie, très effacé devant la personnalité du major D selon ses troupes, a lui aussi défendu son numéro deux et les deux gardiens de la paix, expliquant le traitement dont ils font l'objet par de la « jalousie » : « Ce qui ressort globalement de leur manière de servir, c'est qu'il s'agit de deux effectifs largement plus motivés et efficaces que leurs collègues. Je pense que c'est ce qui leur a valu les accusations dont ils font actuellement l'objet. »

Le capitaine a précisé qu'il avait « confiance en eux » et a justifié les éclats de voix récurrents du major D en évoquant la réticence des gardiens de la paix à aller sur la voie publique : « Quand le major arrive et force les collègues à sortir patrouiller, les intéressés ont déjà pris leur service généralement depuis plus d'une heure », a-t-il asséné. Samuel, enfin, a expliqué avoir « cassé la routine qui était installée dans cette unité ». « Ça n'a pas plu. (…) Nous avons fait l'objet de rumeurs sur notre façon de travailler. » Le dernier mot est pour Abdel : « On faisait trop de chiffre et trop d'heures et ça dérangeait. » En 2018, 35 policiers se sont suicidés. Le 18 octobre, ce nombre était déjà de 53 pour l'année 2019.

Constitution de partie civile

Contacté par Le Point, Me Damien Legrand, avocat de Radouane M, indique quant à lui qu'il compte porter plainte avec constitution de partie civile. Si le parquet de Bobigny a classé sans suite l'enquête pour harcèlement moral et vol, sa décision concerne également les faits de faux en écriture publique commis par personne dépositaire de l'autorité publique. Or, comme nous l'indique l'avocat, le procès-verbal d'interpellation « comporte plus de signatures que de personnes censées avoir participé à l'opération ». En pleine audition par l'IGPN, le 6 juin dernier, le major D s'était en effet vu poser cette question : « Vous n'avez pas concrètement participé à l'interpellation des deux mis en cause le 7 septembre 2018. Vous figurez pourtant sur le procès-verbal d'interpellation et votre signature y est apposée. À la lecture de celui-ci, ne pourrait-on pas penser que vous avez participé à l'interpellation  ? »

Réponse : « Effectivement, quand je l'ai relu, le soir, j'avais la tête ailleurs et je l'ai survolé avant de le signer. Cet aspect ne m'a pas sauté aux yeux sur le moment. En le relisant aujourd'hui, je m'aperçois effectivement que ça peut donner cette impression-là, même si le rédacteur précise qu'ils sont trois en tenue bourgeoise, ce qui m'exclut de l'équipage interpellateur puisque j'étais en tenue. » Le lendemain, lorsque les bœufs-carottes feront remarquer à Samuel que son PV donnait l'impression que le major avait « concrètement participé à l'interpellation des deux mis en cause », il plaidera « l'erreur ». Interrogé de la même façon, le capitaine de la compagnie y verra, quant à lui, un document « mal rédigé », dû à la « précipitation » et au « manque d'expérience ».

Une précipitation qui, pour l'avocat de Radouane M, pourrait constituer un vice de procédure et entraîner l'annulation de l'interpellation des suspects et de la saisie de près de 500 000 euros en liquide.


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