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Décès d'une collègue de Lattes (34)


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119 réponses à ce sujet

#81 ChrisDC

ChrisDC

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Posté 10 décembre 2010 - 22:55

Si cela faisait longtemps que tu ne les avais pas vus, j'ai quelques photos d'avant d'etre parti de France. Je te les envois si tu veux...
Parti loin...En dispo

#82 Martial M.

Martial M.

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Posté 10 décembre 2010 - 22:56

Quand bien même c'était une saloperie sans nom, ces enfants ont aussi "perdu" leur papa, il ne faut pas l'occulter.


Certes.

Mais lui, il a fait un choix.

#83 Martial M.

Martial M.

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Posté 10 décembre 2010 - 22:58

Si cela faisait longtemps que tu ne les avais pas vus, j'ai quelques photos d'avant d'etre parti de France.
Je te les envois si tu veux...


Cela serait vraiment sympa de ta part.
Je suis nouveau sur le forum. Comment peut on procéder ?

#84 ChrisDC

ChrisDC

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Posté 10 décembre 2010 - 23:08

Je viens de t'envoyer un mp
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#85 obrien

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Posté 10 décembre 2010 - 23:26

Dramatique histoire humaine . . .

#86 lafouin

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Posté 11 décembre 2010 - 02:15

Choqué, c'est le mot. Depuis ce matin ça tourne dans ma tête.
Et je n'ai pas sorti les albums photos.

Mon ami est désormais affecté à Lille depuis prés de deux ans et il n'a appris la nouvelle que trés récemment par un autre ancien de Villepinte affecté à la Bac de Roubaix.

Comme indiqué plus haut, la distance aidant, on s'était perdus de vue depuis quelques années et nous n'avons pas eu le plaisir de rencontrer les enfants.
J'ai lu dans le post précédent le mien que la soeur de Marie en avait la garde.
Je pense que je vais contacter le collègue du syndicat dont les coordonnées figurent dans ledit post et lui demander s'il peut transmettre un courrier à ses parents .
Quand je pense que je les ai salués et félicités pour le beau mariage qu'ils avaient organisés pour Marie. Punaise, si on avait su....

Ils ne se souviendront plus de moi mais leur transmettre mes condoléances me tient à coeur. Mais est ce bien opportun plus d'un an aprés?Je verrai avec le collègue du SGP.

Perso, je ne pense pas que ce soit une mauvaise chose... le soutient n'est jamais de trop même 18 mois plus tard. Lorsque l'on perd une personne proche, je pense qu'il est réconfortant de voir que, même 18 mois plus tard, des personnes pensent à elle... je sais ce que tu ressent et que ce n'est pas un passage facile, le temps fait passer les choses, mais pas oublier... courage lors de cette rude épreuve!

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#87 shield

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Posté 11 décembre 2010 - 09:09

Bonjour Martial, Oui je pense que ce n'est pas déplacé d'envoyer un message à ses parents, Lafouin a raison, il n'est jamais trop tard tu sais... Ca réchauffe le coeur de voir que des personnes pensent encore à nos êtres chers disparus. Courage à toi!!!

#88 Martial M.

Martial M.

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Posté 11 décembre 2010 - 15:59

Bonjour lafouin et shield. Je vais prendre contact mardi avec Yves Fons comme c'est indiqué en page 4, dans le message de Roleb34. Je vous tiendrai au courant. Bon week end.

#89 Martial M.

Martial M.

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Posté 16 décembre 2010 - 18:21

Bonjour Shield et Lafouin. J'ai les coordonnées de la famille de Marie. Le courrier est prêt et partira demain. @+

#90 lafouin

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Posté 16 décembre 2010 - 18:48

Bonjour Shield et Lafouin.

J'ai les coordonnées de la famille de Marie.

Le courrier est prêt et partira demain.

@+

:flower:

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#91 ChrisDC

ChrisDC

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Posté 21 juin 2012 - 04:52

Du 25 au 29 juin à Montpellier procès de Jacques Prevosto, 36 ans, brigadier-chef au commissariat de Montpellier qui nie avoir tué sa femme policière en juillet 2009 pour les beaux yeux de sa maîtresse, elle aussi fonctionnaire de police
Midi Libre

3 ans plus tard on va connaitre le denouement de cette sordide histoire... -_-
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#92 ChrisDC

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Posté 23 juin 2012 - 19:29

Montpellier - Un policier devant les assises pour le meurtre de son épouse également policier

Un policier, Jacques Prévosto, qui dénonce un complot de ses pairs, comparaît à partir de lundi devant la cour d'assises de l'Hérault à Montpellier pour l'assassinat en 2009 de sa femme Marie-Paule, également policier, retrouvée carbonisée dans sa voiture.

"C'est tout le paradoxe de ce dossier. S'il est innocent, il est victime d'un coup du sort totalement extraordinaire. S'il est coupable, c'est le coupable le plus stupide qu'on ait jamais vu parce qu'il a laissé des indices partout", souligne son avocat Luc Abratkiewicz.

Après trois ans d'instruction, ce ténor du barreau reconnaît avec humilité "ne pas savoir où est la vérité" et a "un regret", celui que les magistrats instructeurs Joëlle Hallot et Thomas Meindl aient choisi de confier l'enquête aux collègues de la victime et non à la gendarmerie.


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#93 Cali91

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Posté 25 juin 2012 - 12:16

Un policier accusé d'avoir assassiné son épouse
le 25 juin 2012 à 10h44 , mis à jour le 25 juin 2012 à 10h45
Le procès de Jacques Prévosto, 37 ans, s'est ouvert lundi matin devant les assises de l'Hérault pour l'assassinat en 2009 de son épouse, dont le corps a été retrouvé carbonisé dans sa voiture.


Chemise bleue, l'accusé à l'air juvénile a écouté le résumé des faits qu'il a contestés pendant la procédure sans broncher. Le policier Jacques Prévosto, 37 ans, est jugé depuis lundi devant les assises de l'Hérault, à Montpellier pour l'assassinat de son épouse Marie-Paule, 34 ans.

Les faits remontent au 5 juillet 2009. Ce soir-là, vers 22h15, Jacques Prévosto appelle les secours. Le brigadier-chef, très bien noté à l'époque, affirme que son véhicule a pris feu avec son épouse à l'intérieur, sur la bande d'arrêt d'urgence de l'autoroute A75 en direction de Pézenas.

Une mort conséquence d'un suicide ?

A l'arrivée des secours, Marie-Paule Prévosto est décédée. Mais immédiatement, plusieurs éléments matériels ainsi que "le comportement du mari étrangement passif et froid" aux yeux des sauveteurs, selon l'acte d'accusation, amènent les gendarmes à s'interroger sur la pertinence de l'hypothèse de l'accident.

Face aux enquêteurs, Jacques Prévosto, mari infidèle, va alors donner plusieurs versions des événements de la journée. Mais la mort est la conséquence d'un suicide avec absorption de médicaments et auto-étranglement, affirme-t-il, reconnaissant avoir incendié le corps de son épouse pour cacher le suicide. Le verdict est attendu jeudi ou vendredi.

le 25 juin 2012 à 10:44


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#94 Martial M.

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Posté 25 juin 2012 - 20:20

Du 25 au 29 juin à Montpellier procès de Jacques Prevosto, 36 ans, brigadier-chef au commissariat de Montpellier qui nie avoir tué sa femme policière en juillet 2009 pour les beaux yeux de sa maîtresse, elle aussi fonctionnaire de police
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3 ans plus tard on va connaitre le denouement de cette sordide histoire... -_-





Sordide, c'est le mot.
Triste aussi.

#95 ChrisDC

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Posté 26 juin 2012 - 01:49

1er jour du procès


Le policier Jacques Prévosto, accusé de l'assassinat en 2009 de son épouse, Marie-Paule, également policière, a nié le crime et s'est attaché à conforter la thèse du suicide de sa femme, au premier jour de son procès devant les assises de l'Hérault à Montpellier.

"Elle portait le poids d'un traumatisme. Elle faisait des cauchemars", a affirmé le brigadier-chef, avant d'évoquer pour la première fois depuis la mort de sa femme, gardien de la paix, "une agression sexuelle" dont elle aurait été victime "quand elle était jeune", commise par un oncle au Portugal.

"Personne n'a jamais parlé de cette histoire", a rétorqué Me Iris Christol, avocate des parties-civiles, notamment des parents, abasourdis par cette assertion visant à rendre crédible le suicide et la fragilité de leur fille, hypothèse que ses amis et sa famille contestent.

"Je n'ai rien fomenté. Je n'ai pas attenté à la vie de ma femme", a martelé l'accusé à l'air juvénile malgré ses 37 ans, chemise bleue et jean. Il ne reconnaît qu'une responsabilité: "ne pas avoir vu arriver" le suicide de sa femme fragilisée par des problèmes au travail après une opération du canal carpien.

Jacques Prévosto, policier "par vocation", a-t-il dit, a regretté ensuite "être tombé dans le piège d'une aventure extra-conjugale" avec une collègue de travail.

Ce qui ne l'empêche d'écorner l'image de sa femme: "Je crois qu'elle a eu aussi une liaison avant la naissance d'Antoine", leur deuxième enfant.

Avant la fin tragique de Marie-Paule, le 5 juillet 2009, la romance entre cet homme issu d'un milieu aisé et "désespérément normal", selon la formule du président Régis Cayrol, avait pourtant été belle. Ils s'étaient aimés sur les bancs de l'école de police à Sens en 1997 et mariés en 2000.


"Avec elle, c'était le bonheur!", a lancé Jacques Prévosto. Pourtant le couple, au sein duquel il "n'y avait pas beaucoup de tendresse", selon la mère du policier, avait été plusieurs fois au bord de la rupture et connaissait de gros soucis financiers avec un montant record de dettes: 644.000 euros.

Et si l'idée de séparation a traversé l'esprit de Mme Prévosto qui a informé la mère de l'accusé quelques jours avant son décès qu'elle allait "mettre son fils dehors", aucune procédure de divorce n'a été déposée. D'ailleurs pour l'accusé, il n'en était pas question: "Je n'en voulais pas pour les enfants".

Selon lui, la découverte par sa femme de sa relation extra-conjugale les aurait même "rapprochés". Et s'il concède une "perte de la passion", il l'attribue aux contraintes de son travail, à ses horaires décalés.

Les réquisitions et verdict sont attendus vendredi.


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#96 ChrisDC

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Posté 26 juin 2012 - 15:24

Pendant près de deux heures ce matin à la cour d’assises de l’Hérault, Jacques Prévosto est resté figé dans ses dénégations, face aux questions de l’avocate générale Manon Brignol, qui a souligné les multiples contradictions de l’accusé.

Droit dans le box, les bras croisés dans le dos, blême, il a répondu d’une voix blanches aux interrogations sur le déroulement du dimanche 5 juillet 2009, où son épouse Marie, policière comme lui, a trouvé la mort dans leur maison de Saint-Pargoire.

Une "description invraissemblable"

Un suicide, affirme-t-il, commis dans le canapé familial, en s’étranglant avec une sangle : il aurait ensuite décidé de se suicider à son tour, en allant s’immoler avec le corps de son épouse dans leur voiture, garée sur l’autoroute A75 près de Pézénas.

"Votre description est complètement invraissemblable, est-ce que vous en avez conscience ?". "J’ai conscience de vous raconter ce que j’ai vu" répond l’accusé, qui nie avoir assassiné Marie, son épouse.

A la fin de l’interrogatoire, le président Cayrol intervient : "M. Prévosto, sortez de l’autisme dans lequel vous êtes ! Vous êtes au pied du mur, il faut vous expliquer !". Jacques Prevosto reste impassible, et se rassied.


Midi Libre 26/06/2012



Jacques Prévosto nie l’assassinat de son épouse Marie, retrouvée carbonisée dans sa voiture le 5 juillet 2009.

"Je me suis arrêté au bord de l’autoroute, j’ai mis de l’allume-feu au pied de son siège et j’ai mis le feu à la voiture. Je voulais partir avec elle, et puis j’ai pensé à mes enfants. Je suis sorti, j’ai fait le tour pour sortir Marie, et quand j’ai ouvert la portière, le siège s’est embrasé."

Dans le box, Jacques Prévosto, 37 ans, brigadier-chef au commissariat de Montpellier, raconte aux jurés de l’Hérault ce dimanche du 5 juillet 2009 où sa vie a définitivement volé en éclats : Marie, gardien de la paix à Lattes, est retrouvée vers 22 h carbonisée dans leur voiture en flammes, sur l’autoroute A75, près de Pézenas. Et lui, après trois ans de détention passés à l’isolement, comparaît pour assassinat devant la cour d’assises, pour ce crime qu’il nie.

Étrange suicide

Grand, costaud, brun, vêtu d’une chemise bleue, ce fils de polytechnicien, devenu policier "par vocation", assure que Marie s’était donnée la mort plus tôt dans la journée, dans le canapé du pavillon familial de Saint-Pargoire, après la finale de Wimbledon et le repas pris en commun sur la table basse avec leurs deux jeunes enfants.

Étrange suicide : "Marie était en position ventrale, le visage dans les coussins, je me suis retrouvée face à une sangle serrée autour de son cou. Je l’ai desserrée, il n’y avait plus de pouls", assure-t-il, sans pouvoir dire ce qu’est ensuite devenue cette sangle. Son geste, Marie l’aurait expliqué dans une lettre qu’il a fait brûler avec son corps : "Elle n’en pouvait plus par rapport à la pression liée à son poste au bureau de police de Lattes."

En ce début d’été, le couple, qui s’est connu en 1997 à l’école de police de Sens, est en plein naufrage. Lui travaille la nuit, elle le jour : "Elle rentrait à 19 h, je partais à 21 h, je dormais très peu ; le matin je devais gérer les enfants." Leur idylle n’est qu’un souvenir : "Nos relations intimes étaient quasi inexistantes. Les dernières années, on était beaucoup moins heureux, surtout depuis qu’on était à Montpellier."

Spirale de l’endettement

Auparavant, ils avaient travaillé en région parisienne, lui à la Brigade anticriminalité du 18e arrondissement de Paris, elle au commissariat de Villepinte. Et avaient plongé au fil des ans dans une vertigineuse spirale d’endettement, multipliant les crédits et les dépenses, avec 640 000 € d’emprunts, soit 7 800 € de charges mensuelles, pour 4 000 € de revenus.

"A l’été 2008, je suis tombé dans le piège d’une relation extraconjugale" avec Lydie, une collègue policière, ajoute l’accusé, qui a donné de multiples versions du déroulement de ce fatal dimanche, où Marie se serait blessée à la tête, puis aurait pris trop de médicaments, avant de s’auto-étrangler.

"A quel moment faut-il vous croire, M. Prévosto ?" s’interroge Me Iris Christol, partie civile ?


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#97 Guest_Reconquista_*

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Posté 26 juin 2012 - 19:12

Effectivement, on a plus l'impression qu'il s'enlise dans des versions plus rocambolesques les unes que les autres.

#98 Martial M.

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Posté 26 juin 2012 - 20:12

Je suis abasourdi à la lecture de ses déclarations.

#99 Martial M.

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Posté 27 juin 2012 - 19:55

Montpellier Procès Prévosto : groggy mais pas KO, il nie l’assassinat de son épouse

Mis à jour le 27/06/2012, 08 h 27

Droit, les mains dans le dos Prévosto ne varie pas dans ses déclarations. (ALINE CHAMPSAUR)

Malgré les invraissemblances et les conclusions des experts, le policier nie toujours l’assassinat de son épouse.

"Sortez de l’autisme dans lequel vous êtes, M. Prévosto ! Vous êtes au pied du mur, il faut vous expliquer ! Vous enfermez ceux qui vous écoutent dans l’incompréhension !" Le président Cayrol à beau exhorter, hausser le ton, rien n’y fait.



Droit comme un roc, les bras croisés dans le dos, comme s’il était en uniforme face à ses supérieurs du commissariat de Montpellier, Jacques Prévosto reste inflexible. Par instants, il est dans son box comme un boxeur dans les cordes, groggy sous la grêle de coups décochés par l’avocat général Manon Brignol. Livide, la voix blanche... mais debout, toujours et encore.

Oui, Marie, son épouse, s’est étranglée elle-même avec une sangle le 5 juillet 2009, dans le canapé de leur maison de Saint-Pargoire, après s’être blessée à la tête et avoir pris des somnifères qu’il s’était fait prescrire. Oui, elle avait laissé une lettre, sur la table basse, où elle demandait de cacher son suicide à ses parents, catholiques pratiquants.

"Il n’y avait pas un mot pour ses enfants ? C’est étonnant" relève la magistrate. "Je ne suis pas allé jusqu’au bout de la lettre.

- Votre description est complètement invraisemblable, est-ce que vous en avez conscience ? - J’ai conscience de vous raconter ce que j’ai vécu."

" J’en fais des cauchemars toutes les nuits"

Ensuite, oui, il a voulu mourir avec elle, en incendiant en bordure d’autoroute leur voiture avec son corps. Il a renoncé à mourir, est resté impassible en regarder brûler son épouse. "En 23 ans de carrière, j’ai jamais vu un comportement aussi calme sur un accident aussi grave" note le premier pompier arrivé sur place. La magistrate insiste sur ce feu, signant "une volonté de faire disparaître tout ce qui était lié à votre épouse. Est-ce que vous réalisez la violence de cet acte ?"

- J’en fais des cauchemars toutes les nuits." Projetées dans la salle, les photos du corps dans la voiture carbonisée sont insoutenables. Pour la première fois, l’accusé baisse la tête, tandis que la mère de Marie, restée dans la salle malgré les conseils, regarde et fait face.

Les experts sont formels : Marie est tombée inconsciente quelques minutes après avoir pris des somnifères, a reçu un choc à la tête "une demi-heure avant sa mort", et est morte asphyxiée, étranglée ou étouffée. "Je n’ai jamais frappé ma femme" martèle dans l’après-midi Jacques Prévosto, visiblement requinqué, après le témoignage de sa sœur Aude, qui le défend, comme toute sa famille. "Je ne suis pas là pour soutenir un assassin susceptible de côtoyer mes filles et les gens que j’aime" assure cette jeune femme brune. "C’est certain qu’il n’aurait pas privé ses enfants de leur mère !"

"C’est pourtant ce qu’il a fait !" cingle, depuis la salle, la mère de Marie. Verdict vendredi


http://www.midilibre...ible,523835.php

#100 Cali91

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Posté 27 juin 2012 - 21:05

Martial , as tu des nouvelles des enfants ?
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