Un gendarme tue son supérieur et ses deux enfants
Le gendarme aurait utilisé son propre pistolet
"Un conflit personnel entre les deux hommes" serait à l'origine de ce drame qui s'est déroulé vendredi midi, dans une caserne de Malakoff.
Le président Nicolas Sarkozy s'est rendu sur place.
- le 13/07/2007 - 17h55
Un gendarme a tué son adjudant, puis ses deux enfants avant de se suicider vendredi dans un casernement de gendarmerie de Malakoff, dans les Hauts-de-Seine. Selon le procureur de Nanterre, Philippe Courroye, ce drame s'est déroulé "à la suite d'un conflit personnel entre les deux hommes". Le président Nicolas Sarkozy s'est rendu sur place, de même que le ministre de la Défense, Hervé Morin et la ministre de l'Intérieur, Michèle Alliot-Marie.
Le drame a eu lieu vers midi dans un immeuble de trois étages de la caserne, située dans le fort de Vanves, où les deux hommes étaient voisins. L'homme, âgé de 43 ans, a ouvert le feu, apparemment après une discussion qui aurait mal tourné, et abattu un adjudant, également âgé de 43 ans, puis ses deux propres enfants, un garçon et une fille âgés de onze, des faux jumeaux. L'adjudant était marié et père lui aussi de deux enfants. Le gendarme a ensuite retourné l'arme contre lui.
Son arme personnelle
Le corps du supérieur tué a été retrouvé dans le hall d'entrée du bâtiment ; celui du tireur, conducteur dans la gendarmerie, près de la porte de son domicile. "A l'étage se trouvaient les corps de deux enfants qui allaient avoir 12 ans en août. "A ma connaissance, il y a eu des témoins du drame, au moins auditifs", a dit le général Rémy, commandant de la région gendarmerie Ile-de-France. Les deux hommes appartenaient à l'escadron de gendarmerie mobile 42/1 basé dans une caserne comprenant des locaux de service et des logements.
Le drame "n'a rien à voir avec la profession, c'est un conflit d'ordre individuel", a précisé le général. Son arme de service lui avait été "retirée avec son accord, car il faisait l'objet d'un suivi psychiatrique particulier", a-t-il ajouté avant de préciser que "sa hiérarchie était au courant d'un conflit entre les deux hommes, mais tout paraissait avoir été réglé récemment". Le gendarme a tiré avec son arme personnelle. "Il est possible que les gendarmes possèdent réglementairement une arme personnelle mais dans le cas présent, je ne sais pas" si c'était le cas, a encore expliqué le général.
Une cellule psychologique a été mise en place pour venir en aide aux familles des gendarmes du casernement. La section de Recherches (SR) de la gendarmerie de Versailles a été chargée de l'enquête.
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