L'équipe composée de 3 PM assure la surveillance des 30 km de côtes de la station balnéaire varoise.
Sa mission : relever les infractions et porter secours aux personnes en danger.
A raison de plus de 100 jours de mer d'affilée et 630 heures de navigation pour surveiller les six plages de St Raphaël, le métier d'agent au sein d'une B.N est un véritable sacerdoce.
<< Pour l'avoir fait personnellement, je sais que passer 9 heures sur l'eau tous les jours pendant des mois, n'est pas donné à tout le monde. >> déclare Jean Jacques Prette, chef de service à la PM de St Raphaël dans le Var.
Créée en 1986, cette brigade est une compétence essentielle de la PM de cette station balnéaire hautement touristique.
Une mission d'assistance.
L'équipe composée de 3 PM, a suivi une formation bien spécifique : le Brevet national de sécurité et de sauvetage aquatique ( BNSSA ), qui est renouvelé tous les 5 ans, et depuis 2 ans, une formation à l'utilisation du défibrilateur semi-automatique ( DSA ), qui permet de porter secours aux victimes d'arrêt cardiaque.
Car la brigade nautique qui travaille en étroite collaboration avec les sapeurs pompiers de Fréjus / St Raphaël, exerce une mission dont l'axe principal est l'assistance aux personnes en difficulté.
<< Du fait du développement du tourisme littoral, nous avons de plus en plus de choses à gérer >>, confirme Christophe Agens, responsable de cette patrouille spécialisée. Le rôle de la brigade est double :
porter secours aux baigneurs et veiller au respect des arrêtés municipaux délimitant les différentes zones de baignade sur la bande des 300 m.
<< Nous devons assurer le respect des chenaux, de la non navigation dans cette zone de certains bâteaux, ou l'observation pour les autres de la limitation de vitesse à 5 noeuds >>, explique Jean Jacques Prette.
Si la répression se limite à cette zone des 300 m, en matière de secours, la brigade peut intervenir bien au delà de la commune.
<< Il peut arriver en cas de mistral, qu'une planche à voile qui s'éloigne au large nécessite notre intervention >> indique le chef de service.
Le bâteau, un Cap Camara doté de deux puissants moteurs, est opérationnel à plein temps en haute saison estivale, c'est à dire de la mi-juin à la m-septembre.
Une période pendant laquelle la vedette patrouille le long des plages de 9 heures à 16 heures sans interruption, avec à son bord au moins deux personnes, le pilote qui est PM, et un saisonnier. En dehors de cette période, l'équipe de 3 PM est réintégrée dans le service classique de la PM de St Raphaël, qui compte 60 agents.
<< Mais nous sommes toujours prêts à partir s'il le faut, à n'importe quel moment de la journée, et pendant toute l'année >>, précise Christophe Agens.
La partie répressive est exercée en partenariat avec la Gendarmerie Maritime basée à St Raphaël.
<< Nous ne dressons pas de procès verbaux : nous rédigeons pour chaque infraction des sortes de dossiers que nous transmettons aux services de la Gendarmerie Maritime, et ce sont eux qui donneront suite aux poursuites à engager >>, explique Jean Jacques Prette.
par Marion Kindermans, la Gazette Janvier 2005.
Temoignage : Christophe Agens, responsable de la Brigade Nautique.
<< Notre rôle de secouriste est apprécié de la population >>
<< Je suis membre de la PM employé dans la BN depuis 1993.Je faisais auparavant partie de la Marine, j'ai donc toujours eu cette passion de la mer. Et il faut l'avoir car on travaille en mer près de cent jours d'affilés ! L'an dernier, nous avons constaté 105 infractions, le plus souvent des excès de vitesse dans la zone limitée à 5 noeuds. Certaines personnes réagissent mal mais c'est assez rare car nous avons surtout un rôle de secouriste qui est apprécié de la population.
Nous menons parfois des opérations risquées quand il s'agit de porter secours par très mauvais temps ou quand il faut récupérer des baigneurs près des rochers. Cette partie de notre travail dépend souvent des conditions météo. L'été dernier qui fut très venteux, nous avons secouru 52 personnes. >>
ZECOP89
Modifié par zecop89, 15 mars 2005 - 19:50.
