Posté 13 novembre 2008 - 20:16
Coucou Dom.
Il a fallu du temps à mon cœur pour apaiser les blessures les plus profondes laissées par ton départ et pouvoir ainsi aujourd'hui laisser mon esprit s'exprimer librement, sans passion.
Ecrire à ta famille, je ne l’aurais pas fait. Alors je profite de l’occasion qui m’est offerte ici non pas pour te rendre hommage mais juste pour écrire le cœur apaisé, ce que je n’ai jamais dit, même tout bas, à Toi, Monsieur le policier municipal.
Pendant la période où il m’a été permis de te côtoyer, tu fus toujours très prévisible. Mais à toute règle, ses exceptions. Et ce n'est pas au soir d'une vie rocambolesque que tu as joué ton dernier opus, mais bel et bien en plein après-midi. Un Requiem très poignant, emprunt de vérité, comme toi.
Je t’aurais bien gardé encore un peu sur terre. Hélas ! Tu as été rappelé. Je me réjouis simplement dans le fait que ton passage ici-bas t’a permis d’engranger assez de bons points auprès de qui tu connais maintenant. Je puis dire que je suis heureux que ton âme si chaleureuse ait rejoint celles de tes ancêtres ou d’amis éventuels.
Aujourd’hui tu dois faire rire tes complices comme tu m’as fait beaucoup rire par le passé. J’imagine que certains de tes collègues de Corbeil évoluant au milieu de ces murs qui t’ont observé si longuement, doivent entendre parfois raisonner les accents puissants de ta voix si singulière. Probablement que certains se sont même surpris à apercevoir furtivement ton visage, ta posture, au coin d’une porte, un clope au bec.
Ton jargon en a froissé plus d’un, c’est sûr. Je me rappelle m’être moqué de toi sans méchanceté aucune, incarnant le célèbre et l’unique Chérif D.P aux vocables ciselés made in chez toi, tout simplement parce que les prononcer, me faisaient rire énormément.
Mon « p’tit gainsbarre » de la rue champlouis. Je ne peux pas dire que je fais partie de celles et ceux qui t’ont apprécié ou aimé le plus, mais ce que je puis affirmer, c’est que parmi nous tous, bâtait dans ta poitrine, le cœur le plus entier à cette époque.
Tu as su effacer de ma mémoire tes défauts par une grande loyauté et une grande sincérité.
Veille sur les tiens.
S'Il m'en donne l'occasion, à bientôt mec.
Qui tu sais.