Un policier se suicide
#1
Posté 15 janvier 2008 - 10:42
#2
Posté 15 janvier 2008 - 17:28
#3
Posté 15 janvier 2008 - 17:50
+1courage et solidarité avec sa famille dans ces moments très durs.
#4
Posté 15 janvier 2008 - 19:44
+1courage et solidarité avec sa famille dans ces moments très durs.
#5
Posté 15 janvier 2008 - 20:46
Modifié par RJ_BR, 15 janvier 2008 - 20:48.
#6
Posté 15 janvier 2008 - 20:47
Le commissariat de police de Tours est en état de choc après le geste désespéré d'un jeune fonctionnaire de 34 ans. Au cours de son service, dimanche, le policier s'est tiré une balle dans la tête dans les vestiaires de l'hotel de police.
Le drame qui s'est déroulé, dimanche, dans les locaux du commissariat de police de Tours, a plongé l'ensemble du personnel dans le désarroi. Aucune explication, aucun écrit... Le jeune policier qui a tenté de mettre fin à ses jours, dimanche, n'a laissé aucun élément susceptible d'expliquer son geste. Et il se trouve depuis, dans un état extrêmement critique à l'hôpital.
Ce jeune policier, arrivé en septembre 2005 à Tours, est un professionnel aguerri. Il avait notamment travaillé en brigade anticriminalité dans l'Essonne avant d'être muté au commissariat de Tours, où son épouse est, elle aussi, fonctionnaire de police.
Il était affecté comme sous-brigadier au service général, c'est à dire dans une des brigades de roulement qui interviennent 24 heures sur 24 sur la circonscription de Tours.
"C'était son troisième jour de service, expliquait hier le commissaire Marc Emig, directeur départemental de la sécurité publique. Dimanche matin, il a travaillé normalement. Il avait seulement dit à son équipier qu'il n'allait pas très bien, qu'il n'arrivait pas à dormir parce qu'un de ses enfants était malade.
La patrouille était rentrée au commissariat vers 11h. Le policier a alors déclaré à son coéquipier qu'il descendait au vestiaire. C'est là que son collègue l'a découvert, un peu plus tard, gisant dans les toilettes. Il venait de se tirer une balle dans la tête avec son arme de service.
"Nous sommes tous incrédules devant ce geste, ajoute le commissaire Emig. Nous sommes désemparés par l'absence d'explication. C'est vrai que le métier de policier est difficile, qui peut avoir des répercussions sur l'état d'esprit des gens. Et le fait de détenir une arme est forcément un facteur qui facilite le passage à l'acte."
En un peu plus d'un an, c'est le troisième fonctionnaire de police de Tours à avoir utilisé son arme lors d'une tentative de suicide, les deux précédents étant passés à l'acte à l'exterieur de leur lieu de travail. Le premier, il y a un peu plus d'un an, n'a pas survécu à son geste. Le second, qui s'était tiré une balle dans la région du coeur, alors qu'il se trouvait en forêt de Chinon, le 27 décembre dernier, est toujours hospitalisé. "Il est en voie de guérison, précise le directeur départemental de la sécurité publique. Pour l'instant, on n'a pas non plus d'explication à son geste. Bien entendu, il y a dans la police un service de soutien psychologique opérationnel avec, à Tours, un psychologue qui est mobilisé à chaque fois pour faire un débriefing de la situation.
Trois tentatives de suicide: faut-il montrer du doigt la pression qui péserait sur les policiers ces derniers temps du fait de l'exigence sécuritaire de la société d'aujourd'hui ? Le commissaire Emig ne le pense pas. "Bien sûr, aujourd'hui, on fixe des objectifs dans la police comme ailleurs, pour atteindre des résultats, commente t'il. Mais ce ne sont pas des objectifs individuels. La police reste un travail d'équipe."
Caroline DEVOS
Courage à sa femme et aux collègues de Ciat de Tours
Modifié par pioupiout, 15 janvier 2008 - 20:50.
#7
Posté 16 janvier 2008 - 01:53
Modifié par PIT, 16 janvier 2008 - 01:59.
#8
Posté 16 janvier 2008 - 17:54
Alors que le policier qui a tenté de mettre fin à ses jours lutte toujours contre la mort, le préfet a reçu les délégués syndicaux.
Preuve de la gravité de la situation, le préfet et son directeur de cabinet ont reçu hier soirpendant presque deux heures les délégués de l'UNSA police. Cet entretien faisait suite à la tentative de suicide qui s'est déroulée dimanche dans les locaux du commissariat de Tours. Un gardien de la paix s'est tiré une balle dans la tête aavec son arme de service. Hier, il luttait toujours contre la mort. En 2007, deux policiers de ce même commissariat avaient déjà attenté à leurs jours. Un avait succombé à ses blessures.
A l'issue de l'entretien, le directeur de cabinet, M.Moneret, a fait part "de sa compassion et de sa tristesse. Nous sommes tous choqués, remués par ce qui s'est passé.Le policier se trouve dans un état de coma dépassé. Il est trop tôt pour prendre des décisions car nous ignorons les causes de son geste. Il faut chercher à comprendre, écouter et découvrir se qui a pu se passer. Il faut aussi comprendre pourquoi nous n'avons pas anticipé sur ces crises."
Du côté de l'UNSA, on faisait également preuve de retenue sachant l'état critique du blessé qui était élu de ce syndicat. "Nous avons évoqué le problème de cette série de suicides ou de tentatives au commissariat central. Trois en onze mois, ça fait beaucoup."
Les syndicalistes dénoncent une fois encore "la culture du résultat, la pression des chiffres et du management, les objectifs à remplir au détriment du service public attendu par les citoyens. La vocation d'un policier demeure le travail de terrain et l'assistance aux personnes."
Ils attirent encore une fois l'attention sur "le servicede sécurité et de proximité que les policiers du commissariat central ont hâte de quitter dans son état actuel. Les missions ne correspondent pas à notre vocation."
Ils décrivent enfin leur collègue comme un homme "perfectionniste, bosseur, intègre, passionné, professionnel. Il se posait beaucoup de questions sur son rôle dans la police actuelle."
De leur entretien à la préfecture, ils retiennent "une lueur d'espoir venue du préfet mais aussi une méconnaissance du dossier de la part du directeur de cabinet."
Hier soir, ils souhaitaient un délai de réflexion avant d'aller plus loin dans l'analyse de la situation.
"Je n'ai pas le sentiment d'une pression particulière au commissariat. Mais il y a une pression nouvelle par rapport à l'évolution de la délinquance liée aux violences aux personnes. Il ne faut pas négliger le facteur personnel", a déclaré de son côté hier Olivier Popin, délégué du syndicat national des officiers de police (Snop).
Michel EMBARECK
#9
Posté 17 janvier 2008 - 08:50
Tentative de suicide du policier: une mission d'écoute
Dans un communiqué publié hier soir, la préfecture d'Indre et Loire a précisé les suites qu'elle compte donner après la tentative de suicide d'un policier dans les locaux du commissariat central de Tours: "Bien qu'aucun élément n'ait laissé présager de tels actes, et indépendamment des procédures judiciaires en cours, le préfet d'Indre et Loire a obtenu du directeur général de la police nationale la mise en place d'une mission d'écoute et de conseil, extérieure et indépendante, afin de mieux appréhender de tels drames. Cette mission se rendra très rapidement à Tours." D'après nos informations, elle pourrait débuter dès lundi.
De leur côté, les syndicalistes de l'Unsa police précisaient qu'il sagissait "d'une mission de quelques jours afin de prendre des décisions immédiates qui s'imposent. Elle a le mérite d'exister mais les policiers espéraient que les responsabilités seraient identifiées plus rapidement."
Depuis la tentative de suicide de dimanche qui s'est produite dans les toilettes réservées aux policiers et non dans le vestiaire, le malaise est palpable au commissariat. Hier, sous couvert d'anonymat, plusieurs fonctionnaires ont apportés des témoignages concordant, dénonçant "un gros problème de management. En mars 2007, environ 40 policiers ont demandé à rencontrer la psychologue. IL existe une pression permanente pour atteindre des objectifs. Bien sûr, ces objectifs sont généraux mais, subrepticement, on fixe des objectifs individuels aux policiers dont la notation baisse s'ils ne sont pas atteints." Ces témoignages apportent des anecdotes qui ne peuvent etre inventées sur "les planques de commandants de police pour observer le travail des fonctionnaires. Ce dernier drame a engendré un vrai traumatisme car nous subissons uniquement la politique du bâton. En face, certains n'ont plus de réactions. Ils subissent jusqu'à ce que ça pète. Quand aux syndicats, ils essayent de juguler un ras-le-bol très profond pour que ça n'explose pas. De la même façon, les demandes d'affectation laissent des dizaines de collègues insatisfaits. Il serait intéressant de savoir qui a touché les primes d'objectifs promises par le ministère".La mission d'écoute composée d'un haut fonctionnaire et d'un psychologue aura du pain sur la planche la semaine prochaine.
M.E
#10
Posté 24 janvier 2008 - 17:57
Le collègue PN de Tours est décédé des suites de ses blessures, samedi dernier.
Ses obsèques auront lieu demain, vendredi 26 janvier à 10h30.
Sincères condoléances à sa famille et ses collègues.
#11
Posté 24 janvier 2008 - 18:03
#12
Posté 24 janvier 2008 - 18:07
#13
Posté 24 janvier 2008 - 18:20
#14
Posté 24 janvier 2008 - 18:24
#15
Posté 24 janvier 2008 - 19:01
#16
Posté 24 janvier 2008 - 19:12
#17
Posté 25 janvier 2008 - 00:42
#18
Posté 25 janvier 2008 - 06:27
#19
Posté 28 janvier 2008 - 11:28
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