Deux policiers municipaux patrouilleront à cheval dès la fin du mois. Ils pourront accéder à des secteurs inaccessibles avec des moyens traditionnels.
Il va falloir s'habituer à croiser des chevaux dans les rues de Mantes-la-Jolie. A partir de la fin du mois, la police municipale va être renforcée par la présence définitive de deux agents à cheval. Ces cavaliers, en cours de recrutement, pourront patrouiller, verbaliser ou surveiller les rues de la commune comme n'importe quel policier municipal.
« Ils vont se concentrer sur les bords de Seine ou les alentours du stade nautique. La ville compte de plus en plus d'espaces verts qu'il est difficile de surveiller avec des moyens traditionnels », explique le maire UMP, Michel Vialay. Ces cavaliers seront basés sur l'île l'Aumône, dans l'écurie de la ferme pédagogique qui vient d'ouvrir ses portes. A partir de là, après avoir rejoint la rive gauche, ils pourront circuler sur les quelque quatre kilomètres de berges de Seine ou rejoindre le centre-ville, pour renforcer la cinquantaine d'agents municipaux qui y travaillent. Dans le département, plusieurs villes comme Versailles, Guyancourt ou Achères ont décidé d'opter pour des patrouilles municipales montées. La police nationale dispose, elle aussi, d'une brigade basée au Chesnay et qui patrouille entre autres à Saint-Germain-en-Laye ou à Trappes. Et, récemment, le conseil régional a décidé d'organiser des patrouilles de surveillance dans les forêts de Rosny et de Verneuil-sur-Seine.
« Un effet dissuasif important »
« Les brigades équestres ont toujours un effet dissuasif important. Les chevaux, par la force qu'ils dégagent, font peur aux délinquants. Et en même temps, ils améliorent le contact avec la population », assure Philippe Steens, secrétaire national du syndicat indépendant de la police municipale, pour expliquer le retour en grâce du cheval.
En revanche, les chevaux ne permettront pas d'intercepter les quads ou les minimotos qui empoisonnent le quotidien des riverains des bords de Seine. « Même si les chevaux passent partout, leurs performances resteront toujours inférieures aux engins mécaniques », regrette le représentant syndical.
M.G.
samedi 12 juillet 2008 | Le Parisien