Posté 21 janvier 2007 - 21:28
J'adresse à la famille, aux amis et au Groupe toutes mes sincères condoléances pour la disparition de Frédéric M.
Prompt rétablissement aux blessés!
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Hommage au gendarme du GIGN tué par un forcené à Gensac-sur-Garonne
AP | 20.01.2007 | 18:35
Le ministre de l'Intérieur Nicolas Sarkozy et la ministre de la Défense Michèle Alliot-Marie se sont rendus samedi matin à Toulouse pour s'incliner devant la dépouille du gendarme du GIGN tué vendredi soir par un forcené à Gensac-sur-Garonne en Haute-Garonne, et rencontrer ses deux collègues blessés.
Le forcené de Gensac-sur-Garonne, un plâtrier à la retraite, "voulait en découdre avec les forces de l'ordre", a expliqué samedi le commandant de l'unité d'élite de la gendarmerie Frédéric Gallois, lors d'une visite de Mme Alliot-Marie, au camp d'entraînement du Groupe d'intervention de la gendarmerie nationale (GIGN) à Satory dans les Yvelines. "Il s'était préparé, il avait des armes de chasse et des calibres puissants", a expliqué le militaire.
Le seul membre du GIGN tué jusqu'ici en opération l'avait été dans un cas semblable en 1997 à Vallauris (Alpes-Maritimes), a rappelé Frédéric Gallois. D'après lui, une quinzaine de forcenés sont neutralisés chaque année par ses hommes.
Jamais depuis le raid mené en décembre 1994 contre un Airbus d'Air France -détourné par un commando- sur l'aéroport de Marseille-Marignane, et au cours duquel une dizaine de gendarmes avaient été blessés, trois membres du GIGN n'avaient été touchés au cours d'une même opération.
Des hommes de l'unité d'élite avaient été dépêchés vendredi après-midi à Gensac-sur-Garonne, à 50km de Toulouse, où un homme de 66 ans avait tiré sur les gendarmes locaux dans la matinée avant de s'enfermer seul chez lui armé d'un fusil, apparemment à la suite d'un différend familial.
Le GIGN a entamé des négociations avec le forcené sans aboutir. Vers 18h25, un premier gendarme a été blessé à l'épaule lors de la mise en place du dispositif. "Le forcené a surgi alors que nous nous mettions en place et un gendarme a été grièvement blessé au bras", a rapporté samedi Frédéric Gallois. "Il était à l'affût et a fait usage de son arme à bout portant sur un bouclier de protection".
La décision a alors été prise de donner l'assaut vers 22h. Déséquilibré par l'assaut donné par les gendarmes, le retraité tombé à terre a de nouveau fait usage de son arme à feu, selon Frédéric Gallois.
Le maréchal des logis chef Frédéric Mortier, âgé de 35 ans, a été mortellement atteint et un autre gendarme blessé par les tirs du forcené. Le forcené a été maîtrisé vers minuit, sans effusion de sang.
L'enquête a été confiée à la section de recherche de la gendarmerie de Toulouse". Selon la préfecture, le forcené a tiré entre huit et dix coups de feu dans la journée.
L'homme avait "déjà manifesté un comportement violent", a précisé samedi le procureur de la République de Toulouse Paul Michel, qui a souligné "les antécédents psychiatriques" du retraité.
Ce dernier, hospitalisé à Toulouse, n'avait pas encore été entendu samedi "compte tenu de son état psychologique particulier". "La procédure criminelle suit son cours", a précisé le procureur. "Les enquêteurs font une série de constatations sur place et entendent des témoins".
La première adjointe au maire de Gensac-sur-Garonne, Michèle Cassier, s'explique difficilement le geste d'un homme qu'elle décrit comme "très agréable, très gentil, qui aime plaisanter". "Il venait très régulièrement aux fêtes organisées par la mairie", a-t-elle dit à l'Associated Press. "Je n'ai aucun détail sur ses antécédents psychiatriques mais cela ne l'empêchait pas de vivre au quotidien", a-t-elle observé. Evoquant "les fragilités" de l'homme, Michèle Cassier a ajouté que la perte de deux enfants il y de nombreuses années l'avait "beaucoup affecté" ainsi que son expérience "dans les commandos durant la guerre d'Algérie".
L'un des deux gendarmes hospitalisés à Toulouse devait remonter sur Paris, tandis que l'autre, beaucoup plus atteint, devait rester à Toulouse deux jours avant d'être pris en charge au plus près de son unité, selon Mme Alliot-Marie, qui a assuré que les deux hommes avaient bon moral.
Pour Nicolas Sarkozy qui a tenu à exprimer avec la ministre de la Défense "sa vive émotion" et sa "solidarité avec les familles", "ce doit être l'occasion pour chaque Français de réfléchir au tribut que paient les gendarmes, comme les policiers, à leur sécurité". D'après le ministre, "le forcené avait vraiment la volonté de tuer". AP